Rapports de missions
2176 - Démantèlement du réseau ''Marchands de rêves''La conclusion d'une affaire commencé depuis deux ans. Mes collègues et moi on avait déjà remarqué depuis longtemps qu'un quelconque trafic de contrebande nous échappait, il était facile de le devenir aux informations qu'on tirait de la pègre. Mais l’attraper en flagrant délit était quasiment une mission impossible. Et pourtant on était quatre sur ce coup, soit deux fois l'effectif habituel.
On a finalement progressé le jour où l'on a pu fouiller un vaisseau suspect sur un quelconque prétexte. J'en avais profité pour infiltrer leur réseau, technique illégale mais payante dans ce genre de cas. On a rapidement confirmé nos soupçons quant à leur participation à un trafic quelconque. Mais ils ne transportaient pas eux-même la marchandises, elle était largué par module de survie dans les océans de Kahjé, en dehors des zones couvertes par les radars, et des trafiquants allaient la récupérer sous la couverture de visite touristique.
On leur est tombé dessus alors qu'ils venaient de l'ouvrir, en présence de ceux qu'on avait contrôlé plus tôt, pour vérifier la marchandise. Ils n'ont rien compris, on a neutralisé leur gardes en quelques secondes, puis on les a arrêtés. C'était ma première grosse affaire de ce genre. Et elle a payé, j'ai rejoint le Service d'Intervention seulement une semaine plus tard. Mais collègues aussi avaient été félicités, je m'en souviens.
2180 – Les crocs de RakhanaLes crocs de Rakhana, c'était le nom d'un groupuscule militant venant de Rakhana à l'origine. Des conneries à propos de libération des drells de Kahjé. Ils ne comprenaient que les hanaris nous aidaient, ou ne voulait pas le comprendre.
Ceci dit, les militants en eux-même n'étaient pas gênant, c'est quand le groupe est devenus violent que ça a commencé à chauffer. Les premiers attentats -quelques bombes et une ou deux prises d'otage- n'étaient que des incidents mineurs, une seule victime enregistrée, par accident. Néanmoins on les surveillait, craignant qu'ils tentent quelque chose sur Kahjé. J'avais été chargé de l'affaire depuis quelques mois lorsque c'est arrivé.
Un petit groupe s'était infiltré sur Kahjé à l'occasion de la période des pèlerinages, ils avaient endossés l'identité de résidents de Kahjé qu'on a retrouvé quelques mois plus tard sur Rakhana, sains et saufs. Quoiqu'il en soit, le hasard avait voulus que je réussisse à infiltrer leur réseau la veille de leur départ, et j'avais donc pu me préparer à leur arrivée, piratage des caméras du spatioport et des systèmes de sécurité, il me fallait pouvoir les suivre.
Ça n'a pas été trop dur, ils n'avaient pas assez planqués leurs armes pour échapper aux détecteurs. Craignant un geste de panique de la part des terroristes, j'ai empêché les alarmes de sonner, puis les ai suivis lorsqu'ils ont quittés le spatioport.
Je l'ai ai retrouvé quelques heures plus tard, alors qu'il s'apprêtaient à faire sauter un monument. C'était des jeunots, ça se voyait. Lorsque je me suis retrouvé face à eux, ils avaient à peine installés la moitié des charges. Je n'avais pas l'intention de les tuer, et ce ne serait sûrement pas arrivé sans le pseudo-chef de groupe.
Tous s'étaient rendus en me voyant débarquer -ils étaient à peine équipés, et j'avais soigneusement piégés la majorité du terrain à leur insu- sauf ce con. Il a refusé de baisser son arme. J'ai alors retiré mon casque, espérant que ça le calmerait de se retrouver face à un autre drell -il devait déjà le savoir, mais le choc psychologique ne devait pas être assez important. Loin de là, il s'est énervé et s'est précipité sur les bombes, hurlant que j'étais un traître et qu'il allait me tuer, quitte à raté la mission.
Dans la précipitation, je lui ai lancé un projectile cryogénique mineur, je n'avais que quelques secondes pour l'empêcher de tous nous tuer. Je l'ai immobilisé, et ses copains n'ont rien fait pour m'empêcher de l'arrêter. Ils ont aussi été arrêtés, et ont écopés d'une peine sévère. Le chef est décédé quelques mois après, syndrome de Kepral, dans la précipitation j'avais oublié qu'un projectile cryogénique contient un taux d'humidité largement supérieur à ce qu'il pouvait supporter.
Malgré cette bavure, j'ai reçu une autre mutation. Agent du gouvernement, la classe.
2184 – Opération ''Méduse corrompue''Après la découverte, par moi, d'un responsable diplomatique corrompus au sein de l'administration, s'est posé la délicate question de l'arrestation. Étant donné que le hanari en question résidait à la Citadelle, le SSC fut mis au courant, mais ça avait été prévus. Le hanari parvint à semer les agents à l'aide d'un groupe de mercenaire et quitta la Citadelle.
L'histoire aurait pu en rester là si un message extranet n'était pas arrivé sur les terminaux de plusieurs hauts-membres du gouvernement hanari, exigeant d'importantes sommes d'argent en échange du silence du fugitif sur quelques affaires. Il fut aussitôt décidé d'arrêter cette menace trop dangereuse.
Je fus mis sur le coup, ayant été le principal agent concerné depuis le début de l'affaire. Ça leur évitait de mettre d'autres personnes au courant de la situation.
Il m'a fallut quelques mois pour retrouver sa trace, qui menait tout droit à l'un de ces paradis financiers blottis à la frontière de l'espace concilien. Ensuite a commencé la phase de reconnaissance des lieux, observer ses allées et venues, prévoir sa stratégie.
Le hanari était bien retranché dans un manoir qui ressemblait autant à un bunker qu'à une résidence. Il y avait un nombre élevé de mercenaires, et je devais faire le moins de vagues possibles.
Je parvins à infiltrer les systèmes du manoir et à monter une ébauche de plan d'action. Le jour prévu, je coupais la majeure partie des systèmes de sécurité et surchargeait le générateur principal pour créer une diversion.
Le début fut facile, je neutralisait quelques gardes placés au mauvais endroits et parvenaient à rentrer dans le bâtiment. La suite fut plus dur, mais je réussis à progresser sans être repéré (ou trop tard pour les malheureuses sentinelles) jusqu'au bureau du hanari.
Les hanari n'aimaient en général pas le combat, et celui-là en particulier, je décidais donc de la jouer gros bras pour essayer l'intimider. J'enfonçai sa porte d'un coup de pied et le braquai aussitôt d'une mitraillette, tout en commençant les calculs nécessaires à une décharge électrostatique assommante sur mon omni-tech.
Je fus surpris lorsqu'il appuya soudain sur un petit bouton rouge et que des dizaines d'alarmes se mirent à sonner. Système indépendant du réseau, jusque dans son générateur à priori, malin. Je n'avais plus le temps de faire dans la finesse et assommai ma cible d'une décharge.
Les gardes ne furent pas long à arriver, une dizaine à peu près. Les trois mines que j'avais installé à l'entrée de la porte les surprirent, en fauchant deux et neutralisant tous leurs boucliers. C'est alors qu'une sphère noire se forma en plein milieu du groupe, attirant à elle les mercenaires qui se mettaient à léviter.
Quelques tirs mirent fin à leur vie, touchant invariablement la tête. C'est alors qu'un turien pénétra dans la pièce. Les flammes bleues qui léchaient sa silhouette signalaient qu'il était le responsable de l'attaque biotique, et je n'ouvris pas le feu. Il me fit signe de le suivre. N'ayant guère le choix, j'obtempérai, traînant le hanari prisonnier derrière moi. Les machineries qui leur permettaient de voler s'avéraient bien pratique dans ce genre de cas.
Le turien me guida jusqu'à une sortie secrète, que je n'avais pas trouvé. Il l'ouvrit facilement, il connaissait le passage et avait mûrement réfléchis à ça à priori. Nous descendîmes dans un garage où attendais une voiture aux vitres teintés. Je devinais que ce n'était pas lui qui l'avait installés mais le hanari, au cas où il serait attaqués.
J'installai notre prisonnier à bord de la voiture tandis que le turien se mettait au volant. Je m'installai à ses côtés et nous démarrions bientôt. La sortie fut simple à partir de là, les mercenaires restants -leur nombre avait plus diminués que ce que j'avais tué...- ne firent pas attention à la voiture, commençant à compter leurs pertes.
Pendant le trajet le turien m'expliqua qu'il était un SPECTRE, envoyé ici par le Conseil pour empêcher le hanari de révéler certaines infos. Il m'expliqua également qu'il était en infiltration depuis deux semaines, et qu'il n'attendait qu'une diversion pour capturer le hanari. Il hésitait à demander du renfort lorsqu'il remarqua mon activité sur leur réseau. Il avait préféré me laisser faire, attendre la suite des événements, et avait finalement saisit l'occasion pour se débarrasser de la plupart des mercenaires -je restai ébahis devant le nombre qu'il disait avoir tué- et m'aider à capturer la cible.
Nous nous sommes séparés au spatioport, dès que j'ai reçu l'ordre de laisser le prisonnier au SPECTRE. Je savais déjà que j'allais devoir le faire, mais j'attendais une confirmation officielle.
Sans que je sache trop pourquoi, mes employeurs se sont mis en tête de me faire devenir un SPECTRE. Peut-être pensaient-ils que j'avais fait une impression favorable sur le turien, et que ça allait changer quelque chose. Manque de pot, j'ai raté les tests. Ceci dit, ils ont réussit à me donner envie de les réussir un jour, c'est déjà ça.
2185 – Arrivée à la CitadelleJuste le compte-rendus de mon arrivée sur la Citadelle, ma première rencontre avec l'ambassadeur, mon patron, ainsi que ma première soirée dans les casinos des secteurs. Sympathique soirée d'ailleurs.
Dommage que la petite surprise qui m'attende au réveil soit aussi peu agréable.
2185 - Coup de poker au Toaster TwisterLors d'une de mes premières soirées à la Citadelle, alors que je faisais la tournée des bars, j'ai par hasard rejoint une partie de poker en compagnie de personnes qui me semblaient normales.
J'ai rapidement -pas assez pour mes sous par contre- découverts que tout n'était qu'une vaste tricherie organisée par une ou plusieurs personnes. J'avais alors quitté la partie, mais j'ai décidé de faire connaissance avec les pirates informatiques qui avaient montés le tout. Les plus impressionnants étaient plutôt impressionnantes, il s'agissait en effet d'un duo d'asaris, nommées Vinna et Merya R'ktol, très douées, chacune dans leur domaine. Un peu en retrait le deuxième tricheur était un humain nommé Marcus Freeborn, assez impressionnant lui aussi.
Nous avons tous les quatre parlés pendant un certain temps, même si je doutais de revoir un jour ces gens. Tout c'est précipité lorsque j'ai assisté, par hasard, à l'enlèvement de Merya. Après l'avoir annoncé à Vinna, Marcus et moi avons décidé de l'aider.
Nous nous sommes alors lancés dans une enquête dans le but de trouver les ravisseurs -celui que j'avais mis hors de combat l'était un peu trop- mais ils furent plus rapides et nous contactèrent pour nous proposer un marché : nous travaillions pour eux et ils relâchaient Merya. N'ayant pas trop le choix pour revoir l'asari vivante, nous avons accepté, tout en nous méfiant quand même. [Suite à venir]